3 étapes du repreneuriat

Détecter l’opportunité d’une société : une stratégie de reprise intuitive

Lorsque l’on parle de repreneuriat, la stratégie la plus intuitive est celle qui consiste à reprendre des sociétés par rapport aux opportunités qu’elles peuvent offrir

Comment procéder ?

1. Commencez par cerner un secteur d’activité en particulier, dans lequel vous avez de l’expérience, de l’attrait ou tout simplement qui vous passionne.
2. Identifiez les entreprises qui sont potentiellement à céder dans ce domaine.
3. Examinez ces entreprises : leurs vecteurs de croissance, leur potentiel d’évolution et de création de valeur.

Par exemple, l’un des principaux leviers de croissance et de développement est le commercial. Observez-le et regardez s’il est correctement effectué ou s’il y a de forts leviers, ce qui représente alors une opportunité de reprise.

Reprendre une entreprise en décelant une lacune de marché

Cette approche consiste à s’intéresser davantage au secteur d’activité dans son ensemble qu’à l’entreprise elle-même. Dans le cas d’un domaine présentant des lacunes, implémenter une stratégie basée sur ce qui est peu ou mal fait génère beaucoup de croissance.

Prenons l’exemple d’un autre levier de croissance : la digitalisation. Malgré l’essor d’Amazon et des réseaux sociaux, peu de sociétés fabriquant des produits physiques en B2C – qui s’adressent à des particuliers – sont digitalisées. Pourtant, mettre en place un e-commerce autour d’activités existantes, en parallèle d’un magasin physique, constitue une réelle opportunité de marché. C’est un levier très puissant sur lequel on peut véritablement agir.

Ici, on se concentre uniquement sur des prérequis. Au préalable, établissez une grille pour évaluer la situation de l’entreprise : présente-t-elle un défaut de paiement ? A-t-elle des créanciers trop forts ou des dettes trop élevées ? Tous les critères sont au vert ? Vous pouvez déployer cette stratégie par rapport à cette lacune de marché.

Appliquer une stratégie de croissance externe façon LVMH

LVMH, groupe français leader mondial du luxe, est vraiment le meilleur exemple de stratégie de groupe. Il s’agit de reprendre une entreprise qui marche déjà très bien et génère du cash-flow de façon correcte et intéressante.

Qu’est-ce que le cash-flow ? C’est la trésorerie nette que va dégager une société. Par exemple, au 1er janvier, une entreprise possède 100 000 euros sur son compte en banque. Au 31 décembre, elle en a 200 000, soit 100 000 de plus, ce qui correspond au cash-flow généré pendant l’année. À ne pas confondre avec le résultat net qui est une écriture comptable et fiscale pour calculer sa fiscalité, en se basant sur le résultat avant et après impôts.

Les entreprises qui nous intéressent sont celles qui produisent beaucoup de cash-flow, car elles vont asseoir notre stratégie d’acquisition en roll up ou en croissance externe. Cela va consolider notre argumentaire face aux financiers, banques ou fonds alternatifs par exemple : cette entreprise dégage tant, ce qui permet de rembourser beaucoup de mensualités ou d’annuités, et donc de réaliser des acquisitions externes.

Bon à savoir : la croissance externe est l’un des 5 leviers les plus prisés des financiers. Que ce soit à un niveau très élevé comme celui de LVMH ou à votre propre niveau, vous pouvez utiliser à peu près les mêmes leviers. En effectuant des acquisitions externes avec des stratégies de montage en haut de bilan, vous évitez de sortir du cash-flow.

Les 2 procédures d’acquisitions de cette 3e méthode sont :

• l’intégration verticale : vous allez chercher des clients ou des fournisseurs, en amont ou en aval ;
• l’intégration horizontale : vous vous intéressez aux concurrents autour de vous, dans le même secteur d’activité.

Vous connaissez maintenant les 3 stratégies de reprise d’entreprise. Pensez à regarder la dernière conférence sur les 7 étapes pour devenir repreneur d’entreprises et recevoir une information régulière et qualitative sur le sujet !