Entrer au capital d’une société… sans cash !

Vous fournissez des prestations de services et vous faites payer actuellement de façon classique ? Connaissez-vous le paiement par prise de participation ? Cette solution est parfaitement adaptée à votre situation, car elle vous permet d’entrer au capital d’une société sans cash, via des titres de participation : des actions ou des parts sociales. Vous recevez ainsi des revenus récurrents en échange de votre expertise. Le point sur la question.

En quoi la prise de participation contre une prestation de service est intéressante ?

Prendre une participation au capital d’une société signifie devenir soit associé dans le cadre des SARL, soit actionnaire dans le cadre des SAS. Vous détenez alors des titres de participation qui vous permettent de toucher des dividendes lorsque ceux-ci sont versés par l’entreprise. Quel en est l’intérêt ?

  • Une rémunération annuelle récurrente

La prise de participation permet de toucher régulièrement, annuellement, des dividendes sur les excédents, les bénéfices que va dégager la société. Mais cela ne doit pas être la raison principale qui doit vous motiver à choisir de vous faire payer en titres de participation plutôt qu’en cash, en virement ou en chèque.

  • Se faire payer à sa juste valeur

Lorsque l’on délivre une prestation (coaching, conseil, consulting communication digitale, etc.), son prix est négocié. C’est toujours un sujet délicat, car en contrepartie, on demande un effort de trésorerie important pour la société. C’est essentiellement le cas si l’on fournit un service qui a pour objectif d’augmenter la rentabilité de l’entreprise. Si vos prestations sont source d’accroissement d’activité pour votre client, vous allez pouvoir vous faire payer sur cet objectif final. Très régulièrement, on choisit une rémunération en deux parties : l’une fixe et l’autre variable. Ce que je propose, c’est de prendre la partie variable en titre de participation plutôt que de la déterminer one shot, en une seule fois.

En revanche, cette solution est peu adaptée aux prestations plus classiques et plus simples qui n’interviennent pas directement sur le développement de l’activité. Comme lorsque l’on refonde un site internet, s’il n’a pas vocation à booster le chiffre d’affaires. 

  • Un vrai partenariat qui s’inscrit dans la durée

Plus qu’une rémunération annuelle, il s’agit d’une vraie collaboration appelée à durer. Vous allez renforcer vos liens avec votre client, chercher une association qui soit win-win (gagnant-gagnant). 

De son côté, plutôt que d’avoir un simple prestataire, le client va bénéficier d’un véritable associé, un partenaire sur qui il va pouvoir se reposer. C’est une relation qui va évoluer pour devenir beaucoup plus durable, plus soudée, presque intime. En effet, beaucoup de dirigeants se retrouvent seuls face aux difficultés. Le fait d’être épaulé par quelqu’un qui peut amener de la croissance dans l’activité va lui être profitable et le rassurer.

Ce qui doit réellement vous motiver lorsque vous proposez ces prises de participation, c’est d’établir en premier lieu une excellente interaction avec la personne et d’être dans cette logique de partenariat à moyen et à long terme. Cela est possible quand vous contribuez au développement de l’activité. 

Quelles sont les entreprises à viser pour participer à son capital ?

  • Les entreprises qui possèdent un actif

Leur source de rémunération ne doit pas reposer sur le travail du dirigeant, mais sur l’activité dans son entièreté. En tant qu’entrepreneur, vous devez essentiellement regarder votre compte de résultat. Mais celui-ci ne représente qu’une partie de l’entreprise. L’autre partie, ce sont les bilans et notamment ce qu’elle détient en “haut de bilan”, c’est-à-dire son patrimoine.

Ciblez les entreprises avec une base, un patrimoine et un actif solides qui génèrent des revenus récurrents et réguliers. Elles doivent être capables de produire de la valeur, de la croissance et du développement afin de dégager de nouveaux revenus et donc de payer vos titres de participation, vos dividendes.

  • Les sociétés dont le dirigeant se montre réceptif et ouvert d’esprit

Cela peut paraître évident, mais le dirigeant doit être ouvert à ce type de proposition. De toute façon, il ne faut jamais forcer la main puisqu’il s’agit d’un partenariat. Grâce à l’échange et au lien affectif que vous allez créer, cette proposition de prise de participation sera simplement et naturellement acceptée.

La relation se révèle donc primordiale. Les responsables open mind ne verront pas cela comme une intrusion dans leur activité, mais bien comme une source d’enrichissement et de croissance.

Ces entreprises doivent détenir un potentiel de valeur important. En prenant des titres de participation, vous évitez de rentrer dans l’opérationnel tout en soutenant et en développant l’activité.

Le régime mère-fille : une astuce fiscale avantageuse

Si vous agissez en direct, vous allez être lourdement fiscalisé sur vos revenus personnels, notamment avec les systèmes de flat tax (Prélèvement Forfaitaire Unique). Je vous invite donc à faire ce qu’on appelle le régime mère-fille. Cette option fiscale permet à la société d’effectuer la prise de participation et de remonter des dividendes sans une double imposition. 

Ce régime donne lieu à une exonération de 95 % de l’impôt, quand les produits de participation vont remonter dans l’entreprise, un peu sous un montage holding, même si votre société n’est pas une holding. Ma recommandation : faites-vous accompagner par un conseiller fiscal ou juridique pour ces questions assez complexes et pointues.

Les 3 façons de participer directement dans l’entreprise

  • L’apport en cash 

L’idée, ce n’est pas d’apporter du cash puisque vous produisez une prestation en échange de titres. C’est peu intéressant justement parce que vous avez peu de cash ou que vous ne souhaitez pas en mettre dans les entreprises. L’apport en numéraire n’est donc pas approprié.

  • L’apport en nature 

Ce sont des apports très diversifiés et ouverts à la créativité complète. 

  • L’apport en industrie

Quand on effectue un apport en industrie, on apporte une prestation de service, une compétence, un temps de travail en échange d’une participation. On pourrait croire que c’est la solution idéale, mais ce n’est pas le cas. En réalité, cette prise de participation en industrie n’en est pas une. A partir du moment où l’on quitte la société, on ne peut pas revendre les titres que l’on obtient. Ils sont provisoires, ce qui est assez problématique.

Entrer au capital d’une société par la création d’une structure nouvelle 

 

Votre objectif n’est pas de créer une société nouvelle, mais de détenir des parts dans l’actif, dans ce qui existe aujourd’hui. Il est possible de s’appuyer sur l’existant via des montages par le haut et par le bas en créant une structure nouvelle, une holding. Soit vous faites remonter l’entreprise existante dans la nouvelle, dans laquelle vous avez pris des participations. Soit c’est son actif que vous faites descendre.

La différence entre les deux, c’est que dans un cas, vous prenez le contrôle de la société existante par une nouvelle ; dans l’autre, l’entreprise existante subsiste avec son ou ses actionnaires ou associés, et vous récupérez son actif. Vous avez donc une société en double contrôle : la vôtre, celle que vous avez créée, et celle du client, qui va prendre la participation dans cette nouvelle structure. 

Le pacte d’actionnaires pour contractualiser le partenariat 

Juridiquement, il est très important de contractualiser cet accord de rémunération annuelle et ce partenariat. C’est ce qu’on appelle le pacte d’actionnaires. Il doit y être fait mention d’un certain nombre de clauses, notamment concernant :

  • la cession des titres de la société ;

  • la rémunération du dirigeant ;

  • les modalités de sortie. 

De la prise de participation à la reprise d’entreprise 

Ce type de montage s’avère très intéressant parce qu’il peut représenter les prémices d’une reprise d’entreprise complète. Si vous réalisez des prestations depuis longtemps, vous avez pu constater que les problèmes dans les entreprises sont parfois très structurels. Prendre une participation vous permet de mettre un pied plus important dans la société. Par exemple, vous pouvez prévoir contractuellement la cession future de l’entreprise à votre profit contre prestation ou tout autre chose qui n’est pas forcément de l’argent.

La prise de participation de cette façon-là est l’un des moyens de reprendre des entreprises sans cash ou en partie sans cash. Cela doit susciter votre intérêt, car c’est une formidable occasion de détenir des entreprises partiellement ou complètement, avec de forts potentiels et de les déployer grâce à votre travail. 

Il n’y a pas de secret. Les deux façons de générer de l’argent sont :

  • en avoir et savoir le faire fructifier ;

  • ne pas en avoir, mais détenir une compétence, une valeur que l’on va monnayer.

La formation en ligne pour vous accompagner dans la prise de participation

Si le sujet pique votre curiosité, mais que vous ne voyez pas très bien comment vous y prendre, je vous propose de vous accompagner via une formation en ligne. Vous saurez tout sur :

  • le ciblage des entreprises ;

  • la négociation avec vos clients qui vont devenir vos partenaires ;

  • la présentation des montages possibles ;

  • la façon de rendre votre prestation éligible à la prise de participation ;

  • les méthodes de prise de participation directe et via de nouvelles structures ;

  • les différents aspects comptables à connaître. 

Que ce soit dans cette formation sur la prise de participation ou dans la conférence en ligne sur la reprise, je vous délivre mon expertise issue de 10 années d’expérience ainsi qu’une vision très personnelle et inédite de la reprise d’entreprise. Intéressé ? Inscrivez-vous !