Les risques de la reprise d’une entreprise

La reprise d’entreprise vous tente, mais vous avez peur de vous lancer ? Trop risqué, trop dur, trop cher… Et si tous ces obstacles venaient de notre propre perception ? Que ce soit dans notre vie personnelle ou professionnelle, nous avons tous des croyances limitantes. Ces pensées inconscientes conditionnent notre façon d’agir et nos décisions. Elles freinent nos envies, nous maintiennent dans l’inaction et nous empêchent d’avancer. Pour s’en débarrasser, il faut changer son état d’esprit, sa réflexion. Je vous en dis plus et vous dévoile le vrai risque de reprendre une entreprise.

Péripéties et gestion des risques : retour d’expérience

Nice, 48 heures avant le 2confinement. N’ayant aucun point de chute en France, ma femme et moi devons rendre le van que nous avons loué et trouver un vol en catastrophe. Premières prises de risque. D’une part, la majorité des départs de Roissy sont en cours d’annulation. D’autre part, il se peut que les Airbnb que nous avons réservés ne soient pas remboursés. Nous résilions tout au dernier moment et cherchons une destination à la hâte.

Problème : tous les pays d’Europe sont sur le point d’être confinés. L’Amérique du Sud et l’Amérique centrale sont exclues, car ma femme est enceinte. Restent la Turquie ou Dubaï. Nouvelle incertitude. Avec les derniers évènements liés à la politique entre la France et la Turquie, nous nous demandons si nous allons être bien accueillis. 

Ce contexte implique une évaluation du risque : partir ou pas, rester confinés sans logement ou partir sans savoir où aller. D’autant plus que le lendemain de notre départ a lieu l’attentat à la basilique de Nice. À peine arrivés à Istanbul, tremblement de terre à Izmir, situé à 4 heures de route. Tout cela dans un climat covid avec ma femme qui n’a toujours pas trouvé de clinique pour sa dernière échographie.

Face à une situation risquée, deux réactions possibles : soit le risque est trop important, soit il est mesuré. À Istanbul, nous avions également la menace d’un nouveau confinement, toutefois peu probable compte tenu des statistiques et du fait que l’économie n’aurait pas tenu. Contrairement à la France, il n’y a aucune aide et une forte inflation.

Nous nous exposons aussi au regard d’autrui. Que vont penser les autres de notre décision ? L’on peut prétendre y être indifférent, mais c’est quand même une notion présente qu’il ne faut pas sous-estimer. Tous ces risques sont jaugés les uns en fonction des autres.

Tout est question de perception et de croyances

Si j’évoque tout ceci avec vous, c’est parce que des risques, il y en a plein. Mais en réalité, ce ne sont que des perceptions et des croyances. Le risque est une illusion mentale. Face à des faits, vous opposez vos peurs.

Je vais vous donner un exemple assez parlant, celui du VIH. Selon les statistiques, environ 1 personne sur 900 risque de contracter le sida lors de rapports sexuels non protégés avec un partenaire séropositif*. Avant de connaître ce chiffre, nous en avons tous une perception beaucoup plus importante. Pour ma part, j’aurais dit un sur deux ou un sur quatre. Attention, je ne vous dis pas de ne pas vous protéger, bien au contraire ! Il est évident que vous devez le faire. Mais c’est simplement pour illustrer la différence de perception.

Si nous nous étions trouvés à Izmir au moment du tremblement de terre, le risque d’être blessés aurait été assez faible par rapport à la population totale. Notre appréhension est supérieure à la réalité. Elle est toujours augmentée par des interdits sociaux et parentaux. Le formatage dû à notre éducation et à notre entourage pèse énormément sur notre appréciation du risque.

Dans son discours du 28 octobre 2020, le président Macron a annoncé 400 000 décès supplémentaires si la France ne se reconfinait pas. Si l’on reste dans cette ambiance-là, on devient plus sensible à la prise de risque et l’on se met des limites. Autrement dit, notre environnement conditionne véritablement le risque que l’on va prendre ou ne pas prendre. À contrario, le slogan de la Française des jeux, « 100 % des gagnants ont tenté leur chance » présente le bénéfice de la prise de risque. Celle-ci est considérée comme une opportunité. Ce qu’il faut comprendre à travers ces deux exemples, c’est que nos choix sont toujours dictés par deux perceptions : la douleur et le plaisir.

Faire pencher la balance douleur-plaisir en sa faveur

Si la perception de la douleur est plus importante que le plaisir susceptible d’être retiré, on ne passe pas à l’action. En revanche, si l’on détecte plus de plaisir que de souffrance, on ose se lancer. La décision est toujours dictée par cet équilibre douleur-plaisir. Il faut que la balance plaisir soit plus forte que la balance douleur. C’est déterminant.

Cette proportion douleur-plaisir va être jugée à l’aune de nos peurs. Par exemple, j’ai un appel commercial à passer. Si j’ai peur du rejet, je ne vais pas téléphoner. Un autre exemple, je suis célibataire et je veux accoster une personne qui me plaît. Soit je redoute de le faire, soit je dépasse la peur. Chaque fois, c’est la balance qui jauge le risque. 

Mais face à cela, vous avez un danger bien réel, celui de passer à côté de votre vie. Si vous craignez d’aborder une personne qui vous attire, vous allez peut-être perdre une opportunité extraordinaire. En revanche, si vous vous projetez en vous disant « si j’agis, je vais peut-être avoir beaucoup de plaisir, pour une nuit ou pour les dix prochaines années », cela va beaucoup plus vous engager à franchir le pas. C’est juste une croyance, une perception. Quel est le risque de parler à quelqu’un et que cette personne refuse ? Objectivement, il est quasi nul. Simplement, comme cela touche à l’estime de soi, à des conditionnements internes, on y met un enjeu émotionnel disproportionné.

Prendre un risque en 5 étapes : défi à relever

Maintenant, je vais vous donner un défi. Celui de prendre un risque aujourd’hui que vous n’auriez pas pris d’habitude. Ceci dans le but de contrebalancer cette peur et ces douleurs qui sont moins importantes que vous ne le croyez.

  1. Dressez une liste de tous les points positifs à prendre ce risque, pour augmenter la balance du plaisir. 
  2. Faites abstraction de votre environnement. En ce sens, je suis assez favorable à ne pas regarder la télévision, les informations, etc. Plutôt que d’écouter votre entourage, suivez votre cœur.
  3. Prenez conscience du bagage parental et social responsable de cet enjeu émotionnel. Écrivez-le.
  4. Imaginez le pire si vous ne passez pas à l’action et le bénéfice si vous réalisez cette action. Quel est le bénéfice quand le pire arrive ? Que peut-il advenir de mieux ? Dans l’exemple de la personne qui accoste quelqu’un et qui se fait rejeter : le pire, c’est qu’elle a été repoussée. Le bénéfice se trouve dans l’expérience qu’elle en tire : elle va pouvoir travailler sa méthode d’approche.
  5. Franchissez le premier pas.

Concernant la reprise d’entreprises, il existe aussi des croyances limitantes. Voyons lesquelles.

La reprise de société coûte cher

Quand on vous oppose l’argument du coût élevé, c’est que le risque de perte de capital engendre la peur de perdre de l’argent. Nous avons une croyance selon laquelle l’argent est rare. À cause de notre bagage parental, émotionnel et social, nous pensons qu’il est difficile de s’en procurer, qu’il faut travailler dur pour en avoir.

Alors qu’il suffit de modifier notre perception de l’argent. En le percevant comme un outil et en apprenant à fabriquer cet outil, nous transformons notre croyance. Notre vision de l’argent change considérablement quand nous avons la conviction que c’est un outil et que nous maîtrisons sa production. Nous n’avons plus peur de le perdre puisque nous savons le générer.

Une entreprise demande beaucoup d’efforts

Il est vrai que beaucoup d’entrepreneurs sont dans l’effort et que c’est dur. Mais cette difficulté vient du fait qu’ils ne sont pas dans leur zone de génie. Nombre d’entre eux évoluent dans des domaines qui ne les intéressent pas. Pourquoi ? Parce qu’ils sont dans la contrainte du social. Ils se sont engagés dans l’entrepreneuriat avec l’objectif de plaire, le souci du regard des autres, le besoin de reconnaissance, etc.

Ces personnes se mentent à elles-mêmes. Elles prétendent avoir fait ce choix par liberté, pour ne plus avoir de patron alors que c’est par conformisme social. Quand on connaît sa zone de génie, il n’y a plus ces difficultés. On est un entrepreneur du cœur qui a suivi son intuition. Il y aura toujours des soucis, mais ils seront perçus comme un défi à relever, et non plus comme une contrainte qui contribuerait à stopper l’activité. Ce sont plutôt des étapes à franchir, à dépasser pour atteindre nos objectifs. 

Se porter caution est risqué

En reprise d’entreprise, si vous vous portez caution, il y a un risque. C’est la peur de perdre qui se manifeste. Si vous m’écoutez depuis un certain temps, vous savez qu’il est possible d’éviter le cautionnement. Vous pouvez aussi bénéficier de nantissements ou de garanties réelles sur les actifs que vous allez acheter. Mais dans tous les cas, c’est une acceptation du risque. Elle doit être mesurée et l’idée, ce n’est pas de prendre des risques pour prendre des risques. Si je contracte un cautionnement de 10 millions d’euros et que je n’ai pas un patrimoine équivalent, ce n’est pas forcément judicieux. Ne soyez pas imprudents, cherchez d’autres solutions.

Pour jauger les risques, les statistiques sont révélatrices et indispensables. Selon plusieurs études, 4 entreprises sur 10 ferment au bout de 5 ans*. En revanche, dans la reprise d’entreprises, on n’est plus qu’à 1 sur 3. Dans ce résultat, il faudrait connaître la cause exacte de la fermeture. Y a-t-il eu des cautionnements ? C’est une information essentielle pour mesurer le niveau de risque. 

Enfin, à ces obstacles s’ajoutent la crise sanitaire et la difficulté d’avoir des salariés. Ce niveau de plainte des entrepreneurs sur ces sujets n’est pas corrélé à une véritable douleur. Du moins, la douleur n’est pas aussi élevée que le plaisir qu’ils tirent à être chefs d’entreprise.

Le vrai risque de la reprise d’entreprise

Ma réflexion n’est pas encore aboutie, mais cela me paraissait intéressant de vous en faire part. Retenez que l’on perçoit toujours les risques de façon démesurée par rapport aux faits. En revanche, l’inhibition est bien tangible. Concrètement, le plus grand risque que vous puissiez avoir, c’est de ne pas prendre de risque. Il est là le vrai risque ! 

Reprendre des entreprises vous permet de changer de vie littéralement, d’accéder à de la richesse, pas seulement financière, mais sur tous les plans, et d’être libre. À condition que ce soit fait de la bonne manière. Il est dommage que beaucoup de personnes n’osent pas franchir ce premier pas à cause de croyances et de conditionnements dont ils n’ont pas conscience. Nous sommes tous conditionnés. Ces formatages nous inhibent, mais ces blocages sont pour la plupart dus à des raisons illusoires, à des risques que l’on imagine supérieurs à la réalité.

Pour finir, je vous propose d’évaluer le risque de vous inscrire à ma formation sur la prise de participation sans cash. Je vous montre comment prendre des parts dans des entreprises contre une prestation, un savoir, une expertise. Cela vous permet de mettre un premier pas dans la reprise sans être vous-même repreneur. Vous accompagnez des entrepreneurs qui ont besoin de vous et qui sont ravis de s’associer avec une personne qui va les soutenir dans leur croissance et leur développement.

Allez-vous perdre 250 euros – le coût de la formation – ou gagner le bénéfice des dividendes que vous allez percevoir grâce à la prise de participation ? À vous de juger ! Si ce n’est déjà fait, je vous invite à vous abonner à la lettre du repreneur et à regarder la conférence en ligne sur la reprise d’entreprises.

 

*sources : https://www.catie.ca/fr/pdm/ete-2012/chiffrer-les-risques-lors-dune-exposition-vih

https://www.petite-entreprise.net/P-137-87-G1-survie-des-entreprises-a-5-ans.html